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Le transport français prend des leçons au Japon en vue des JO 2024

Ils sont partis cet été à Tokyo et sont revenus enchantés ! Eux, ce sont les directeurs des métros et des chemins de fer français. Cette délégation est partie au Japon avec une question : comment faciliter la circulation durant les Jeux olympiques ? Entre dessins colorés sur les quais et messages radio dans le métro, Tokyo a déjà bien anticipé ses JO de l'année prochaine. Un exemple d'organisation dont les experts français vont s'inspirer.

Le transport français prend des leçons au Japon en vue des JO 2024
Les Japonais ont inventé un nouveau métier. Le « jamologue » : Jam qui signifie en anglais bouchon sur les routes avec les voitures, mais aussi embouteillage de passagers dans le métro.

C'est justement parce qu'à Paris, en 2024 pendant les Jeux olympiques, il lui faudra gérer des foules de milliers de personnes qu'Alain Krakovitch, directeur de Transilien, le réseau français de trains régionaux a tenu à rencontrer à Tokyo ce fameux « jamologue ». Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est revenu ravi ! « Les Japonais ont tout étudié ! Par exemple dans les escalators et contrairement à ce que l'on peut croire, la circulation des personnes se fait plus rapide si les gens restent en file indienne, les uns derrière les autres ! En France, nous, on a l'habitude de faire deux files, une qui monte et une immobile sur les escaliers roulants. Un autre exemple, les couleurs ! À Tokyo ils ont déjà anticipé : sur les quais, ils ont peint des grandes bandes de couleurs différentes pour différencier les départs urgents ou moins urgents. Ils sont très forts pour utiliser tous les supports du sol au plafond dans le métro, vous avez des indications. »

Une part des compétitions se déroulera sur le nouveau site olympique de Fukushima, la ville touchée par l'accident de la centrale nucléaire en 2011. Avec les JO le japon a décidé de redorer son image aux du monde et pour cela, les japonais ont eux aussi pris des leçons à l'étranger en apprenant à s'ouvrir. Pour Jean-Francois Estienne, économiste du Japon, l'une des questions centrales est le développement des langues. « Ils tiennent cela de leur géographie : l'art de l'anticipation ! Les japonais vivent sur des îles qui peuvent être sujettes à des tremblements de terre et à des tsunamis. Ils ont donc une gestion de l'information d'urgence très sophistiquée mais leur point faible a été pendant longtemps le manque de cours de langues. Lors de leurs JO en 1964, les touristes et supporters étrangers ont eu beaucoup de mal à trouver leur trajet ou à obtenir de l'information parce que les Japonais de la rue ne savaient pas parler anglais. La situation s'est nettement améliorée. Aujourd'hui, qu'il s'agisse de l'anglais ou des langues de leurs voisins, le coréen ou le chinois, les jeunes générations se débrouillent. »

Pour fluidifier les foules l'année prochaine, les japonais ont eu deux autres grandes idées : organiser des concerts gratuits à la sortie des stades : cela évitera que tout le monde ne se retrouve dans les bus et métros en même temps. Et de façon plus générale, encourager le télétravail et les horaires décalés pour éviter aux employés des heures de pointes de toute façon déjà bien occupés par les touristes et les supporters.

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